Théâtre : « La traite des mémoires », ressasser la traite nègrière

« La traite des mémoires » est une pièce théâtrale du dramaturge et metteur en scène Guillaume GBEKOU. C’est une reproduction des réalités avant et après la colonisation, une démonstration de la bravoure des ancêtres africains pour l’obtention de leur indépendance. La scène a été présentée au public de Lomé, le samedi 4 février 2023 à l’Ecole supérieure des arts du spectacle (ESAS). Une occasion pour lui de visualiser les atrocités vécues par leurs ancêtres.

Ce théâtre fait une rétrospective du temps passé, le vécu quotidien des africains. Les africains constitués en tribus ou en clans vivaient dans des maisons en terre cuite, en parfaite harmonie avec la nature. Chacun vaquait librement à ses occupations. Les coutumes et valeurs traditionnelles étaient transmises de génération en génération. Les africains d’alors se croyaient à l’abri de tout danger jusqu’à ce que l’Afrique ne s’écroule sous leurs pieds : le début de la traite des nègres.

Les acteurs sur scène

Les ancêtres africains ont échangé leurs enfants contre entre autres, des miroirs, des objets de valeurs. Devenus des esclaves, ces enfants ont vu leur liberté s’envoler et leur quotidien se résumait qu’à travailler et servir le maître. A partir de cet instant, les esclaves hommes étaient maltraités, les femmes battues et violées. La pièce théâtrale fait aussi référence à l’après abolition de l’esclavage, l’indépendance du Togo le 27 avril 1960 et sa perception chez les jeunes africains.

« Nous les africains disons qu’on a l’indépendance. Que faisons-nous de cette indépendance ? Est-ce qu’on l’utilise à bon escient ? Telles sont les questions que je me pose. J’ai décidé de démontrer l’histoire pendant l’esclavage, avant l’arrivée des blancs pour la colonisation et la décolonisation (l’indépendance) », raconte le metteur en scène. M. Guillaume GBEKOU appelle la jeunesse africaine à développer le continent en précisant que personne ne viendra le faire à leur place. « Restons en Afrique et développons l’Afrique. Même si nous choisissons d’aller en Europe, pensons à développement notre continent », insiste le metteur en scène et dramaturge. Farrida OURO-ADOÏ

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