La communauté de Kpassouadè a célébré sa fête de retrouvailles « Kobiré-Tam »

L’édition 2023 de la fête de retrouvailles « Kobiré-Tam » (en français renforcement du lien familial) des natifs du canton de Kpassouadè, à 25 km au nord-est de Sokodé, dans la commune Tchaoudjo 4, s’est déroulée du 9 au 11 mars.

Cette célébration permet aux filles et fils du canton de Kpassouadè du Togo et de la diaspora de renouer avec leurs pratiques culturelles et ancestrales et de réfléchir au développement de leur localité. Ces retrouvailles ont été une occasion pour les fils et filles de Kpassouadè de valoriser leur pagne traditionnel (Tembissao), une des spécialités des artisans de ce village.

Les festivités ont été marquées, entre autres, par une prière à la grande mosquée, la prestation du tam-tam parlant « So », les chants et danses folkloriques. Des conseils des sages et cadres, des réjouissances populaires dans la cour du chef canton et dans les quartiers et une finale de football dotée de coupe étaient aussi au programme.

Le représentant du préfet de Tchaoudjo et maire de la commune Tchaoudjo 4, Kpégouni Tchagnao a relevé l’importance de la culture dans la vie de tout peuple ou communauté et convié les natifs de Kpassouadè à sauvegarder la leur dans l’intérêt de tous. Il a témoigné sa reconnaissance au chef de l’Etat, Faure Gnassingbé pour sa politique de paix, de sécurité et de développement inclusif.

Historique de Kpassouadè

La fête traditionnelle « Kobiré-Tam » reste un reflet de l’histoire, du patrimoine et de la façon d’exprimer les idées de cette communauté. La nomenclature du nom Kpassouadè attribué à ce village trouve ses racines dans un passé très lointain. Le village Kpasssoudè est créé au 19e siècle par les ancêtres. Dans ce village à paysage touristique situé à mi-sommet de la colline caractérisé par une diversité végétale et une riche faune, était venu s’installer un homme à la fois chasseur et forgeron, à la recherche des gibiers sur les montagnes. Il fabriquait aussi des bracelets et anneaux appelés en tem « Kpassi », qui rendaient plus belles les femmes et filles du village et de ses environs.

Pour aller chez lui et ne voulant pas l’appeler par son nom de baptême, les populations disaient en tem « Mindèè Kpassidoudè » qui signifie en français « je vais chez le fabriquant de bracelet ». C’est ainsi que le colon français voulant l’attribuer le nom Kpassidoudè a, par lapsus et erreur écrit Kpassouadè devenu canton de Kpassouadè. Alafiakultur avec ATOP

Partager sur

Facebook
Twitter
WhatsApp

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *