Jadida, 4 Octobre 2024 - L’artiste marocaine Ibtissam Abouinane, plasticienne vivant à Abu Dhabi, expose pour la seconde fois au Salon du cheval d’El Jadida depuis le 1er octobre. Avec une vingtaine d’œuvres, Ibtissam se consacre à la peinture des chevaux arabes. Parmi les artistes présents au salon, elle se distingue par son style unique, profondément ancré dans sa philosophie de vie, qui valorise les changements et les transformations.
Ses œuvres, telles que « Dance of Life », « The quiet moment » et « Mind at the Moon », évoquent des thèmes universels liés à la vie, l’espoir, la sérénité, la joie de vivre, la tranquillité et l’authenticité, tout en invitant à s’éloigner pour trouver un peu de calme.
« Je choisis le cheval arabe pour ma peinture parce que j’ai un contact spirituel avec lui. Je suis fascinée par la relation spirituelle entre le cheval arabe et l’être humain. Le thème et le titre de mes tableaux expriment ce lien. Je m’intéresse particulièrement à l’œil du cheval, qui représente l’âme spirituelle et m’aide à choisir le cheval que je veux représenter sur ma toile", précise l'artiste.
Les couleurs utilisées évoquent le temps, le moment, ses sentiments et son emplacement au moment de la réalisation. Par exemple, pour les séries de 2021, elle a opté pour des couleurs pastel et chaudes, en réponse à la période difficile du Coronavirus, lorsque les gens étaient bouleversés et craignaient la maladie. En 2022, Ibtissam a représenté le contact spirituel entre Allah et les gens, en raison des nombreuses pertes humaines. Elle a alors illustré la relation entre la mosquée, le cheval, le ciel, la lumière et la lune, toujours empreinte de spiritualité. Après cette période, des tableaux aux couleurs joyeuses, symbolisant la joie ont été aussi réalisés.
Les visiteurs s’intéressent beaucoup aux œuvres d’Ibtissam. Un véritable contact s’établit entre eux et ses créations, une communication qui s’exprime à travers leur regard.
Le cheval arabe est une race de chevaux de selle originaire du Moyen-Orient, caractérisée par sa tête au profil concave et son port de queue relevé. L’évolution de cette race peut être retracée sur plus de 2 000 ans grâce à des documents iconographiques et des découvertes archéologiques. Farrida Ouro-Adoï