Les fils et filles du canton de Kémérida dans la commune Binah 2 ont célébré le samedi 28 octobre l’apothéose de leur fête traditionnelle « Kamou-Hiling » ou fête du fouet. La célébration vient couronner une rencontre de réflexion sur le développement de la localité.
Cette manifestation populaire qui s’est déroulée dans la cour de l’école primaire publique centrale dudit canton a connu la présence de la ministre des Sports et des Loisirs, Dr. Lidi Bessi Kama, représentant le chef de l’Etat. Etaient également présents, le préfet de la Binah, Ataba Abalounorou, le maire de la commune Binah 2, le médecin colonel Ali Tatangué, le chef canton de Kémérida, Agnim Ali Bidemnewè et d’autres cadres natifs de la localité.
Kamou-Hiling est un rite initiatique qui permet de déterminer le niveau de courage et d’endurance du jeune initié et de découvrir son niveau d’habilité dans le combat afin de l’amener à être courageux pour défendre sa communauté en cas d’agression ou d’attaque. C’est aussi une occasion pour les jeunes de dénoncer à travers des chansons, certains comportements hostiles au développement du milieu et de sensibiliser la communauté sur le vivre ensemble dans la paix et la sécurité.
Dans l’arène, les jeunes initiés de la coalition des quartiers Agbadè-Eguimdè-Kaladè-Laoudè et Sondè ont affronté celle des quartiers Tembla-Kondédè-Tchamdè-Alamada et Salou. Ils se sont repartis en trois catégories, notamment les ainés appelés « Adassidouna » qui se distinguent par des perles en flacons à la hanche et un chapeau fait de plumes de dindon ou de cornes ; ensuite les « évalas » qui portent des pagnes traditionnels noués au cou, à la hanche et sur la tête. En troisième position les « Awazas » (les tous petits garçons) qui se distinguent par des feuilles de rônier nouées à la hanche et aux pieds.
Pour attirer l’adversaire, chaque initié a un sifflet à la bouche et un rouleau de « yolim ou Agboyoma » au pied droit. Avec une chicotte dans une des mains et un bouclier de défense dans l’autre, la règle du jeu est « Tu me frappes, je te rembourse » à raison de 3 coups chacun.
De nombreux jeunes sortent de cette épreuve avec des blessures mais c’est la condition minima pour être accepté dans le cercle des adultes. Ceux qui faiblissent pendant l’épreuve sont considérés comme des « poltrons incapables » de défendre leur communauté. ATOP
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