Auparavant Palais des Gouverneurs, le Palais de Lomé a été construit en 1905 pour les gouverneurs du Togo Allemand. En 1960, lors de l’Indépendance du Togo, il devient le siège de la Présidence jusqu’en 1970 ; puis en 1976, le siège pour les invités de marque avant de finir pour un temps court, le siège du Premier Ministre en 1991.
Abandonné pendant plusieurs années, il a été rénové en 2019 et transformé aujourd’hui en un centre d’art et de culture. On y retrouve un parc de 11 hectares composé de plus de 50 000 espèces végétales, un havre pour les oiseaux, des sculptures et des expositions.
Niché en toute bordure de la mer à côté de l’ancienne Présidence de la République et bâti sur une superficie de onze (11) hectares, le Palais de Lomé, autrefois Palais des Gouverneurs est aujourd’hui un centre d’art et de culture ouvert à tous.
Les colons allemands y ont résidé jusqu’à leur défaite à la Première Guerre Mondiale (1914-1918). Les vainqueurs, entendu les Français et les Anglais cohabitèrent dans ce Palais jusqu’au partage du Togo et du Ghana et les deux drapeaux, nous est-il revenu, flottaient encore là-dessus le 30 septembre 1920. Seuls les gouverneurs français y sont restés lorsque le Togo entra sous tutelle de la France le 1er octobre 1920 jusqu’à l’indépendance. A son avènement au pouvoir, Sylvanus Olympio fit des lieux la première Présidence de la République.
Nicolas GRUNITZY, Kleber DADJO et GNASSINGBE Eyadema y crécheront jusqu’à ce que ce dernier n’érige un nouveau Palais de la République juste à côté en 1970 et les rebaptise en 1976 Palais des Hôtes de marque. Il est resté ainsi jusqu’aux troubles sociopolitiques de 1990 où Joseph Kokou Koffigoh, alors devenu Premier ministre de la Transition, en fit la Primature, puis sa Résidence. Encore symbole de pouvoir et de gouvernance, le bâtiment sera attaqué à l’arme le 3 décembre 1991, pillé et laissé à l’abandon durant une bonne vingtaine d’années.
En 2014, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, décida de rénover l’immeuble et le transformer en centre d’art et de culture. Les travaux finirent en 2019 et la bâtisse fut rebaptisée Palais de Lomé. A l’entrée, l’appréhension du visiteur inhabituel face au décor immédiat est vite démentie quelques instants plus tard par la magnificence des lieux, avec en évidence l’édifice niché dans un univers verdoyant au milieu d’une sorte de parc contenant des essences végétales qu’on retrouve dans les différentes régions du Togo, mais aussi des exotiques. « On y retrouve le Togo en miniature (…) C’est un condensé de l’histoire et de la géographie du Togo », résume Marcel Djondo, acteur culturel.
Le Palais de Lomé, c’est surtout un centre d’art et de culture. « C’était une volonté que la population togolaise se réapproprie son patrimoine, que ce ne soit plus quelque chose seulement pour les puissants et les gouverneurs, mais un lieu ouvert à tous, pour rendre la culture vraiment accessible à tous (…) On y fait des représentations théâtrales africaines et reçoit des écoles privées et publiques », informe Gaëtan Noussouglo acteur culturel.
Le Palais de Lomé est aujourd’hui ouvert au public pour des visites culturelles. Bien plus, il est devenu un outil pédagogique pour les enseignants. Près de cinq mille (5000) élèves des établissements publics ont déjà été accueillis. Les visites sont gratuites pour les établissements publics de Lomé, avec des bus à la disposition des élèves. Pour le privé, l’accès au site est de 1000 F par tête. Alafiakultur (Source : Letabloïd et le ministère de la Culture)
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