Lomé, 28 Novembre 2024 – Le Malien Alvin Alidji Touré est l’un des deux lauréats du Prix Unesco-Sharjah qui récompense des artistes dont l’œuvre contribue à la diffusion de l’art et de la culture arabe. Le travail de ce réalisateur, originaire de Tombouctou, vise à faire connaître l’héritage de cette ville et à promouvoir la paix et le vivre-ensemble. « C’est très important, surtout maintenant en temps de crise au Mali », insiste-t-il.
Aya Tarek, artiste et peintre égyptienne, et Alvin Alidji Touré, cinéaste malien, sont les deux lauréats cette année du Prix Unesco-Sharjah, qui récompense des artistes dont l’œuvre contribue à la diffusion de l’art et de la culture arabe. Ils recevront leur distinction ce 28 novembre 2024, lors d’une cérémonie officielle à Paris.
Le réalisateur Alvin Alidji Touré est originaire de Tombouctou. Ses documentaires Algaloum-Gambou en 2019 et Es Saheli en 2023, notamment, sont consacrés aux portes traditionnelles de la ville et à la Grande Mosquée Djingareyber.
« Ne pas oublier de vivre ensemble »
Son travail vise à faire connaître cet héritage et à promouvoir la paix et le vivre-ensemble. « Actuellement, en temps de crise au Mali et dans le Nord, il est très important de rappeler ces cultures qui se mélangent et qui font Tombouctou, souligne-t-il au micro de David Baché. Le film Es Saheli parle d’un architecte espagnol qui a séjourné en Égypte et qui a amené certaines constructions de ce monde arabe par où il est passé à Tombouctou. Et ses constructions sont toujours là, à Tombouctou. Au-delà des constructions, il y a énormément de choses qui ont été apportées : par exemple, j’ai fait un film sur les portes Algaloum qui viennent du Yémen. Au XIVe siècle, il y a des Arabes qui sont venus et qui sont restés à Tombouctou. Ils se sont métissés, ils sont là depuis ce temps-là ».
Alvin Alidji Touré conclut : « Aujourd’hui, il est très important de ne pas oublier ça, de vivre ensemble. La paix et la cohésion sociale, c’est très important, surtout maintenant en temps de crise au Mali. » RFI