Kara, 29 Octobre 2024 – L’Association Togolaise pour le Bien-Etre Familial (ATBEF) antenne du grand-nord a lancé le 26 octobre à Kara les activités de la campagne de sensibilisation sur la problématique de l’avortement clandestin au Togo à travers un concert.
Ce concert s’inscrit dans le cadre de la commémoration de la journée internationale de l’avortement célébrée le 28 octobre de chaque année. Animé un peu plus d’une heure d’horloge par les artistes locaux tel que King Maz et Mc-Key et bien d’autres ce rendez-vous culturel a mobilisé des femmes et jeunes filles ainsi que les amoureux du show-biz de la ville de la Kara autour de la problématique des avortements clandestins, ses conséquences et les offres de méthodes contractives disponibles au Togo.
A travers cette soirée récréative, l’ATBEF entend intensifier ses efforts de sensibilisation à l’endroit de la population de la Kara et en particulier les femmes et les jeunes adolescents sur les dangers des avortements clandestins. Il s’agit entre autres de les éduquer non seulement sur les aspects légaux de l’avortement au Togo, les conséquences des avortements non sécurisés, mais aussi les encourager à opter pour des méthodes de contraceptions disponibles au Togo afin d’éviter les grosses non désirées.
Outre ce concert, une série d’activité à Kara notamment une journée de clarification des valeurs sur l’avortement à l’endroit de 20 femmes de la Kara, des sensibilisations en lien avec des avortements clandestins, ses conséquences et les offres de méthodes contractives disponibles au Togo sont organisées dans les lieux de cultes et établissements scolaires. Il est aussi prévu une émission radiophonique sur les accords internationaux relatifs à l’avortement dans le monde et au Togo.
Pour le coordonnateur de l’ATBEF antenne du grand nord, Baka Koffi plusieurs obstacles empêchent les femmes et les jeunes filles d’accéder à des services d’avortement sécurisé, notamment en matière de législation, de manque d’accès aux services d’avortement à cause de l’insuffisance des prestataires formés et de la stigmatisation sociale bien que le pays ait signé le protocole de Maputo. En réponse à tout ce qui précède, précise-t-il, les femmes et jeunes filles se proposent d’opter pour des avortements clandestins avec des milliers de décès par an. C’est pourquoi, explique M. Baka, que sa structure a jugé important d’organiser ce concert pour attirer l’attention des femmes et des jeunes filles adolescentes sur les risques liés aux avortements clandestins en les invitant à utiliser les moyens de contraception.
L’ATBEF qui est une organisation de la société civile intervenant dans la santé sexuelle et reproductive s’est positionnée depuis 2007 pour améliorer l’accès aux services d’avortement sécurisé au Togo et encourager les jeunes à adopter des comportements responsables en matière de la santé sexuelle et reproductive. Alafiakultur/BAK