Kloto/ Festival de danse traditionnelle Totoeame : le groupe de femmes de Kuma-Adame vainqueur

Kpalimé, 16 août 2024 Le groupe organisé de femmes du village de Kuma-Adame dans la commune de Kloto 3 a remporté la deuxième édition du festival de danses traditionnelles Totoeame, le mardi 13 août à Kuma-Konda, à 12 km au nord-ouest de Kpalimé. Il est suivi respectivement des groupes de Kuma-Konda, Kuma-Apoti et Kuma-Bala.

Ce festival est initié par le Centre d’action pour le développement rural (CADR) avec l’appui de l’ONG Action solidarité Tiers monde (ASTM). Il entre dans le cadre de la journée internationale de la femme africaine, célébrée le 31 juillet de chaque année. Il a permis aux femmes de montrer leur savoir-faire et potentialités en matière de pratique et de musique traditionnelle.

Le groupe de femmes vainqueur

Durant le festival, chaque groupe a presté en 10 minutes devant un public enthousiaste et un jury de trois membres. Ces derniers ont noté les concurrents sur l’entrée et la sortie sur scène, l’accoutrement, le chant, le message véhiculé, la danse et le rythme. Au terme des prestations, c’est le groupe de Kuma-Adame qui a remporté cette édition. Tous les groupes ont reçu chacun, une enveloppe.

La musique Totoeame est exécutée lors des réjouissances (mariage, baptême..) par un groupe constitué uniquement de femmes utilisant des hochets (akayé en langue locale) pour accompagner les chants et danses dans un rythme cadencé et une harmonie, donnant envie de se joindre au groupe. Comme toute musique traditionnelle, la danse Totoeame joue un rôle dans la communauté en servant de moyen d’expression et de transmission des traditions, des valeurs, des histoires et croyances. Elle est l’expression unique de la richesse de la diversité culturelle du milieu.

Pour le directeur régional des Arts et de la Culture des Plateaux, Monkli Kokou, cette musique traditionnelle fait partie des danses menacées de disparition progressive. Il a précisé que suite au premier inventaire en 1972, 132 danses et pratiques associées ont été dénombrées dans le pays. « Malheureusement en 2011, les enquêteurs n’ont recensé que 75 danses traditionnelles », a-t-il déploré. M. Monkli souligne qu’aujourd’hui, la musique traditionnelle est en danger, car la chaine de transmission est menacée par le désintéressement progressif de la jeunesse, la suprématie de la musique moderne, l’avancée de la technologie d’information et de communication et le manque de documentation adéquate.

La responsable administrative et financière de CADR et conseillère municipale de Kloto3, Mme Afeto Afua Mawussime a indiqué que le but de ce festival est de revaloriser cette musique en voie de disparition. Elle a souligné qu’à travers ce festival, leur structure entend inviter les jeunes filles et les femmes à s’intéresser à cette musique, qui pour le moment n’est détenue que par les femmes âgées seules qui continuent de l'animer ou de la valoriser. « Nous voudrions par ce geste inviter la jeunesse à épouser cette musique traditionnelle », a lancé Mme Afeto. Elle a exhorté les femmes à jouer leur partition dans la pérennisation de cette musique.

La rencontre a connu la participation de plusieurs partenaires et personnalités diverses, notamment les garants des us et coutumes, d’ONG et des populations des différents villages de la commune de Kloto 3. Atop

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