Le 11 février marque la 8e Journée internationale des femmes et des filles de science. La célébration de cette année se focalise sur le rôle des femmes et des filles et de la science, au profit des Objectifs de développement durable (ODD).
Le secrétaire général des Nations Unies, António GUTERRES a, dans son message à l’occasion de la journée, le samedi 11 février 2023 mentionné que « Plus de femmes et de filles dans le domaine scientifique égale une science plus humaine. Les femmes et les filles apportent de la diversité à la recherche, élargissent le vivier de scientifiques et ouvrent l’horizon de la science et de la technologie, pour notre bénéfice à tous et à toutes ».
Des inégalités freinent l’évolution des filles
Selon GUTERRES, les préjugés liés au genre dans le domaine scientifique produisent de mauvais résultats, qu’il s’agisse de tests de dépistage de drogues qui traitent le corps des femmes comme une aberration ou d’algorithmes de recherche qui perpétuent les préjugés et la discrimination. Pourtant, dans beaucoup trop d’endroits à travers le monde, les femmes et les filles ont un accès limité à l’éducation, voire n’en ont aucun, a déploré le Secrétaire général de l’ONU.
Bien que les femmes s’orientent de plus en plus vers des carrières scientifiques, leur potentiel continue d’être bridé par les inégalités et la discrimination. Aujourd’hui, selon le dernier Rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur la science, seul un chercheur sur trois est une femme. Dans l’enseignement supérieur, les femmes ne représentent qu’à peine plus de 35% des diplômés dans les filières scientifiques et technologiques, selon l’Institut de statistique de l’UNESCO. Et seulement une personne sur cinq travaillant dans le domaine de l’intelligence artificielle est une femme.
Bien que les filles s’orientent de plus en plus vers des carrières scientifiques, leur potentiel continue d’être bridé par les inégalités et la discrimination. « Si ces inégalités de genre sont si marquées, c’est parce qu’elles sont profondément ancrées dans nos sociétés. C’est à cause de la persistance des stéréotypes et des préjugés sexistes, qui persuadent parfois les filles que les études scientifiques ne sont pas pour elles, malgré leur formidable potentiel », a indiqué Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.
Guterres invite à faire davantage pour promouvoir les femmes et les filles de science en offrant des bourses d’études, des stages et des programmes de formation servant de tremplin vers le succès, en mettant en place des quotas, des mesures de rétention et des programmes de mentorat pour aider les femmes à surmonter ces vieux obstacles et à construire une carrière. Il insiste sur la nécessité d’affirmer les droits des femmes et de briser les stéréotypes, les préjugés et les barrières structurelles.
La science, la technologie et l’innovation pour l’atteinte des ODD
La 8e Assemblée de la Journée internationale des femmes et des filles de science s’est tenue le vendredi 10 février 2023 au siège des Nations Unies à New York. Elle a pour objectif de bâtir des passerelles entre la communauté internationale et les femmes scientifiques en liant leurs connaissances et leur expertise au Programme de développement durable à l’horizon 2030 et à ses 17 objectifs mondiaux. Cette Assemblée vise à aider les décideurs – à tous les niveaux, que ce soit dans les secteurs public ou privé – à développer une relation plus forte entre la science, la politique et la société pour des stratégies dans lesquelles ils peuvent s’engager pour l’avenir.
Afin de promouvoir l’accès et la participation pleine et équitable des femmes et des filles à la science, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté en 2015 la résolution 70/212, faisant du 11 février la Journée internationale des femmes et des filles de science. L’objectif principal de cette journée est de rappeler le rôle essentiel que jouent les femmes et les filles au sein de la communauté scientifique. OURO-ADOÏ Farrida