Jeûne de Ramadan : les malades exemptés !

La communauté musulmane du monde entier a démarré le jeudi 23 mars 2023, le jeûne de Ramadan. Jeûner est une thérapie qui a fait ses preuves. En revanche, les patients présentant une maladie chronique et surtout ceux qui prennent régulièrement des médicaments, sont souvent interdits de jeûner par leurs médecins traitants, même s’ils se sentent capables de le faire. Pour les jeûneurs musulmans qui souffrent d’une maladie chronique, il y a une solution pour qu’ils bénéficient des avantages spirituels du Ramadan ; ils doivent nourrir un pauvre chaque jour.

La sourate 2, verset 184 du Coran l’explique. « (Le jeûne vous est prescrit) pendant un nombre déterminé de jours. Quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d’autres jours. Mais pour (les personnes âgées ou ceux qui sont atteints d'une maladie incurable) ceux qui ne pourraient le supporter qu’avec grande difficulté, il y a une compensation : nourrir un pauvre (pour une journée). Et si quelqu’un est volontaire pour plus de bien c’est mieux pour lui, mais c’est encore mieux pour vous de jeûner ; si seulement vous saviez !».

Certaines maladies peuvent aussi se déclencher à l'entame du jeûne chez tous les musulmans. Il s’agit de l’hypertension artérielle, du diabète, du paludisme, des crises d’ulcères et des parasites digestives.

Des conseils d’un assistant pour les jeûneurs

Le début du carême peut déclencher un certain nombre de maladies non liées directement au carême. Selon l’assistant médical, Dr TCHEDRE Amidou, les maladies liées au jeûne de Ramadan, sont l’ulcère, le diabète, la tension à cause du changement d’habitude durant cette période, les maux de digestion et les intoxications dues au bouleversement du régime alimentaire.

Dr TCHEDRE conseille aux musulmans de faire un bilan de santé avant le démarrage du carême de Ramadan. « Normalement un bon musulman doit faire le bilan de santé pour savoir s’il va bien ou pas avant de commencer son jeûne. Il doit refaire le bilan à la fin du jeûne aussi. Et durant ce mois, lorsqu’il constate qu’il ne va pas bien, il doit impérativement rompre ». Il précise « quand on sait qu’on est malade, il faut s’abstenir de faire le carême. Pour les ulcéreux et diabétiques, il faut savoir le faire ».

Des précautions sont aussi à prendre lors de l’Iftar, le repas de rupture de jeûne lors de l’appel à la prière du Maghreb (coucher du soleil). L’assistant médical rappelle que les ulcéreux ne doivent pas commencer par prendre les aliments, ils doivent boire un liquide chaud pour réchauffer leur ventre et faire une pause avant de consommer progressivement le menu du soir. Idem pour tous les jeûneurs. Il faut éviter de rompre le jeûne avec le menu du soir ou des eaux glacées.

Outre ces cas évoqués, les femmes en menstruation et en lochies sont aussi exemptées du jeûne. Mais par contre, elles devront récupérer les jours manqués à la fin du Ramadan, de même que les jeûneurs qui ont eu des maladies passagères. Farrida OURO-ADOÏ

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