L’harissa, ce produit du terroir phare du Cap Bon et de la ville de Nabeul en particulier, a été placé sur la liste de l’Unesco pour le patrimoine immatériel mondial, et ce, le 1er décembre 2022. Il s’agit d’une reconnaissance internationale de taille pour ce condiment fondamental au répertoire culinaire tunisien. Plus qu’un ingrédient au mets typique, il revêt l’aspect d’un repère pour une culture où le piquant donne plus de goût à la vie.
Pour immortaliser cet événement et le pérenniser dans la mémoire collective des Nabeuliens et des Tunisiens d’une manière générale, sans oublier la vulgarisation de cette information à l’échelle internationale, l’Association pour la sauvegarde de la ville de Nabeul vient de consacrer le thème de son deuxième symposium, lequel a été organisé du 10 au 20 mai 2023 à Nabeul.
Cet événement vient couronner le travail de plusieurs parties prenantes, dont l’Institut national du patrimoine ( INP), le Groupement des industriels des conserves alimentaires (Gica) et le Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) dans sa deuxième phase ( 2020/ 2025), établi par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). «Nous tenons à convier les représentants des parties prenantes, notamment les personnes qui ont pris soin de préparer le dossier remis à l’Unesco, à savoir Mme Ismahane Ben Barka et M. Naceur Baklouti. C’était notre manière à nous de célébrer l’événement et de faire la fête à Nabeul, et plus exactement au siège de l’association baptisé Dar Nabeul sis rue Farhat Hached. Les convives ont pris la parole pour faire part de leur appréciation de voir notre produit du terroir reconnu à l’échelle mondiale comme patrimoine immatériel. Nous avons réalisé un film de douze minutes qui, malheureusement, n’a pas été diffusé à cause d’un problème technique», indique M. Zouheir Bellamine, président de l’association.
22 participants internationaux ont mis la main à la pâte !
Il est carrément impensable de fêter l’harissa sans que la vedette soit présente. Aussi, un groupe de chefs cuisiniers ont-ils adhéré à la cérémonie, concoctant ainsi plusieurs mets à base d’harissa et présentant plusieurs recettes typiques de ce condiment à la dégustation. Toutefois, cela aurait été trop simpliste de se contenter d’un tel programme ! «Le deuxième symposium de l’association a accueilli 22 participants, représentant 11 pays dont la Tunisie. Je cite l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Jordanie, le Niger, l’Italie, l’Angleterre, le Liban… Les 22 participants ont contribué à la réalisation d’une mosaïque pérennisant le classement de l’harissa sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. Le choix de l’art de la mosaïque n’a rien de fortuit vu qu’il a, depuis la nuit des temps, contribué à l’historisation des civilisations, des cultures, des événements et des personnages historiques», souligne M. Bellamine. Ce chef-d’œuvre mural de 12 mètres carrés a été dévoilé au public le 19 mai 2023, apportant pep et ornement au nouveau bâtiment de La Poste. Les noms des 22 participants ont été inscrits pour l’Histoire. Pour M. Bellamine, la mosaïque est similaire à une carte postale géante de la ville de Nabeul, surtout qu’elle est placée sur l’artère principale reliant Nabeul à Hammamet.
L’immortalisation de l’événement se confirme aussi par la réalisation d’un timbre postal, dont le cachet mentionne la date de l’inscription de l’harissa au patrimoine mondial immatériel. La presse tunisienne