L’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques au Togo (ANIAC-Togo) implique les préfets et maires de la région Centrale dans la lutte contre l’utilisation des produits chimiques à des fins criminelles. Elle organise un atelier d’information et de sensibilisation à leur intention le jeudi 10 août à Sokodé.
L’objectif principal est de sensibiliser les autorités publiques de la région Centrale sur la menace que représentent les produits chimiques et les utilisations détournées de ces produits à des fins criminelles. Au regard de l’utilisation des agents chimiques et des explosifs dans la région des Savanes, à des fins de déstabilisation, cette rencontre vise spécifiquement à renforcer la gouvernance du circuit des produits chimiques et aider à l’identification des produits chimiques dangereux. Elle entend également accroître les mesures de sûreté et de sécurité chimiques tout en fournissant des outils et des mécanismes clairs de lutte contre la prolifération des précurseurs des engins explosifs improvisés. Cette activité compte aussi créer une synergie d’actions dans la prévention des risques chimiques dans la région Centrale.
Les participants ont échangé sur les thématiques liées à la sûreté et la sécurité chimiques, les risques chimiques et les outils essentiels de prévention du terrorisme chimique. Ils ont mis en place un cadre d’échanges et d’informations sur les meilleures pratiques en matière de surveillance des produits et explosifs dans la région.
Le président de l’ANIAC-Togo, Col. Koffi AKPAMOURA rappelle que les produits chimiques inondent, de nos jours, le pays. Ces produits, dit-il, sont utilisés à des fins criminelles et terroristes, d’où la nécessité de sensibiliser les pouvoirs publics afin de combattre cette menace. « Ce produit chimique est destiné à des fins agricoles, de recherches pharmaceutiques, etc.. mais seulement nous constatons de nos jours que les produits sont détournés à des fins criminelles et les terroristes s’en servent et avec un peu de technique ils arrivent à les transformer en des produits chimiques dangereux tout comme les engins explosifs, etc.. comme c’est le cas dans les Savanes », souligne le président de l’ANIAC. Il trouve important d’impliquer les préfets et les maires afin qu’ils puissent identifier les produits chimiques qui sont sur leur ressort territorial pour la maîtrise de leur circuit.Le préfet de Tchaoudjo, Col. Matéindou MOMPION salue la mobilisation de ses pairs et des élus locaux à cette assise, ce qui, selon lui, témoigne une fois de plus, de leur attachement aux idéaux de paix et de sécurité prônés par le chef de l’Etat, Faure GNASSINGBE qui, « par sa vision, et orientations pragmatiques, permet aujourd’hui au Togo d’être Etat partie à plusieurs traités et conventions de lutte contre l’utilisation des armes de destruction massive, à l’instar de la convention sur l’interdiction des armes chimiques ».
Le 1er maire adjoint de la commune Tchaoudjo 1, Yérima AGREGNA a réaffirmé la disponibilité des élus locaux à jouer leur partition afin que les populations soient sensibilisées sur les produits chimiques et surtout la lutte contre leur utilisation à des fins criminelles. Alafiakultur et Atop
