La start-up ErVaccine Technologies, issue des recherches menées au Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL, CNRS / Centre anticancéreux Léon Bérard / Inserm / Université Claude Bernard Lyon 1), développe une nouvelle génération de vaccins thérapeutiques applicables à de nombreux cancers. Les essais cliniques de phase 1 d’un premier vaccin contre des cancers du sein seront lancés en 2024.
Un vaccin thérapeutique a pour objectif de stimuler le système immunitaire du malade afin d’aider son organisme à lutter contre la maladie. Cette technique d’immunothérapie est encore peu développée pour le traitement des cancers, où elle consiste à inciter le système immunitaire à détruire les cellules tumorales.
La technologie d’ErVaccine Tehchnologies repose sur la présence dans le génome humain de gènes non classiques dérivés de virus qui, silencieux dans une cellule normale, s’expriment de manière aberrante dans les cellules tumorales. Les cellules cancéreuses produisent ainsi des antigènes spécifiques, qui peuvent être reconnus par le système immunitaire. Le principe des vaccins développés par la start-up consiste donc à stimuler ou induire une réponse de l’organisme du malade afin qu’il détruise les cellules tumorales.
ErVaccine a réalisé une levée de fonds de 4,5 millions d’euros, qui lui permet de financer ses travaux sur un portefeuille de neuf projets de médicaments (vaccins thérapeutiques et thérapies cellulaires). Le projet le plus avancé concerne le cancer du sein « triple négatif », pour lequel il persiste aujourd’hui un grand besoin thérapeutique.
« Nous avons réalisé les études précliniques, et nous préparons une importante levée de fonds afin de démarrer les essais cliniques de phase 1, prévus au début de 2024. ’, précise Stéphane Depil, fondateur et président d’ErVaccine.
D’autres indications sont d’ores et déjà envisagées, notamment pour le cancer des ovaires. Ces nouveaux développements pourraient se faire en lien avec des industriels de la pharmacie ou des biotechnologies.
La start-up, qui compte aujourd’hui huit personnes, et s’appuie sur l’expertise de l’équipe de recherche du CRCL, prévoit de compléter ses effectifs d’ici 2024, dans la perspective de ses premiers essais cliniques. CNRS