Comparaison des profils immunitaires entre coupes menstruelles et tampons

Une récente étude clinique sur les infections sexuellement transmissibles chez les jeunes femmes a permis d’étudier des différences entre utilisatrices de coupes menstruelles et de tampons au niveau de leurs profils immunitaires, microbiote vaginal et autres variables de santé. Les résultats publiés dans Molecular Ecology montrent que l’utilisation de coupes semble être associée à un signalement plus fréquent d’infections fongiques, ce qui appelle des études de plus grande ampleur.

Il existe relativement peu d’étude sur l’impact des produits menstruels sur la santé des femmes et cela est particulièrement vrai pour les coupes menstruelles, pourtant en circulation depuis les années 50. De plus, les rares études existantes se situent à un niveau épidémiologique sur l’acceptabilité et la praticité des différents produits (prix, risques de fuite) et peu sur le versant biologique.

Dans le cadre de l’étude clinique PAPCLEAR promue par le CHU de Montpellier, 189 jeunes femmes âgées de 18 à 25 ans ont été suivies sur plusieurs mois. En plus d’analyses biologiques portant sur la réponse immunitaire et systémique et sur leur microbiote vaginal, les participantes ont rempli des questionnaires détaillés portant sur le type de produits menstruels utilisés. À l’aide de modèles statistiques, l’équipe a pu étudier 138 femmes en particulier qui signalaient utiliser majoritairement des tampons (78 %) ou des coupes menstruelles (22 %). Les utilisatrices de coupes étaient significativement plus âgées et moins fumeuses que les utilisatrices de tampons. Au niveau des variables de santé, l’utilisation de coupe était associée à un signalement plus fréquent d’infections fongiques. Au niveau biologique, il n’y avait aucune différence significative en termes de composition du microbiote vaginal et quelques différences en termes de patron d’expression des cytokines.

Ces résultats appellent des études plus puissantes car ils n’ont été obtenus que sur une cohorte de moins de 200 femmes conçue pour étudier les infections par les papillomavirus. Toutefois, ils représentent à l’heure actuelle une des seules sources de données quant à l’utilisation des coupes menstruelles. CNRS

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