Adossa-Gadao, un important vecteur de la culture Tem !

La 24e édition de la fête traditionnelle Adossa-Gadao sous le thème « Renforcer la cohésion sociale face aux enjeux sécuritaires du moment pour la paix au Togo » a connu son apothéose le samedi 13 janvier 2024 au stade municipal de Sokodé.

La fête traditionnelle Adossa-Gadao est un patrimoine qui fait appel à l’idée d’un héritage légué par les générations passées et qui se transmet jusqu’à nos jours aux générations futures. Elle demeure un important vecteur de la culture Tem qui englobe les valeurs, les croyances, les coutumes et la tradition. Cette fête est donc le reflet de l’histoire de la communauté Tem de la préfecture de Tchaoudjo.

La culture tem trouve ses racines dans un passé très lointain lorsque des immigrants venus du nord, de l’est et de l’ouest se sont établi dans la région comprise entre le mont Malfakassa au sud-ouest, les monts Alédjo dans les chaînes de l’Atakora jusqu’à Djougou au Bénin au nord-est. Les premiers immigrants connus par la tradition sont les gourmands qui apparurent à la fin du 18e siècle et s’installèrent dans les montagnes de l’Atakora pour fonder le village de Tabalo, aujourd’hui situé à 30 km à l’ouest de Sokodé. Ils se sont assimilés linguistiquement aux autochtones pour former le clan Mollah avant de se répandre dans la plaine pour former le village de Kpangalam, de Tchavadé, de Kadambara, de Kparatao, de Yelouvo, de Brini, de Djibridè et un peu plus au nord, Bafilo et Dawoudè. Au bout de quelques générations, tous ses peuples sont devenus les mêmes, vivent ensemble, pratiquent les mêmes rites et parlent la même langue, le tem. Mais ont gardé cependant leur identité pour se distinguer seulement par leur clan, les Tem étant composés de plusieurs clans.

La fête Gadao s’est déroulée dans la matinée. Elle a été remarquée par la prestation des groupes folkloriques de la préfecture de Tchaoudjo. Il s’agit entre autres, des danses Takaï, So, Goro-goro, Foïssi, Kavarou, Balawou, Lakou et la  parade des chevaux. Une occasion pour eux de démontrer leur patrimoine culturel.

L’après-midi de ce samedi est réservé à la célébration de la fête Adossa ou fête du couteau. Les fils et filles, couteaux, scie, hache ou coupe-coupe en main avec un accoutrement particulier pour la circonstance, le rouge dominant, font leur descente devant le palais du Roi des musulmans Malourouro. Ce dernier accompagné de Tchakpidè et quelques garants des us et coutumes arrivent à leur tour. Et tous, ensemble, ils se dirigent vers le stade municipal de Sokodé au son des tambours et des chants. Là, le public les attendait pour le démarrage des festivités. Alafiakultur

Partager sur

Facebook
Twitter
WhatsApp

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *