Fait exceptionnel cette année, l'évènement sur trois jours n'a pas eu lieu dans son bastion de Goma et pour cause, le manque de garanties sécuritaires lié à la présence de groupes armés. Pour autant, les artistes et le public n'auraient manqué ce rendez-vous pour rien au monde.

La musique pour apaiser les cœurs. La neuvième édition du Festival Amani, qui signifie paix en Swahili s’est achevée à Bukavu en République Démocratique du Congo, le dimanche 12 février. La présence de groupes armés faisant craindre le pire. Pour autant, les artistes n'auraient manqué ce rendez-vous pour rien au monde.

« Je sais qu'à travers notre danse nous avons porté un message de paix qui doit revenir dans le pays. Les chants interprétées parlent aussi de paix et c'est un message fort »,  a confié Abonimana Gérard, le président de l'association burundaise du Dangakaranga Cultural Association.

Qu'ils soient venus du Burundi, de la Belgique du Rwanda ou de Goma comme le groupe Power Boys, les artistes ont captivé le public pendant 3 jours. 25 000 personnes ont joyeusement pris part au festival Amani selon les organisateurs. « Ca va très très très bien, lâche tout sourire, Pascaline. Nous sommes dans l'humeur du festival ».

Patrick, un autre festivalier, venu cette fois de Goma est heureux mais grave. « Le peuple meurtri de Goma s'est déplacé en masse pour venir à Bukavu assister à son festival en fait. C'est dommage que les autorités militaires de Goma se soient dites incapables de sécuriser 30 000 personnes alors qu'elles sont censées protéger une province d'à peu près 10 millions d'habitants aujourd'hui. Les population de Goma et de Bukavu se sont déplacées ». Euronews